mercredi 23 mars 2016

Rencontre et expérience


Ce mois-ci, Emilie du blog Cavalierre, nous a proposé un thème sympa pour la Cavalcade des blogs qui s’intitule : Rencontres.
 

Voici donc ma contribution :

 

Quand j’y pense, c’est riche en relations une vie de cavalier.

Si nous gardons contact avec une poignée de personnes durant notre vie scolaire ou professionnelle, on se rend vite compte que ce sont les copains de « cheval » qui durent le plus longtemps.

 

Des rencontres, j’en ai donc fait, beaucoup ! Que ce soit les chevaux qui ont supporté et pardonné mes erreurs de cavalière, les enseignants à qui je dois mon savoir et toutes les personnes, copains et amis avec qui je reste en contact sur Facebook.

 

Je n’aurai donc pas assez d’une Cavalcade pour les décrire, les remercier du bonheur partagé et ce qu’ils m’ont apporté.

 

C’est pourquoi, aujourd’hui, et parce qu’une fois n’est pas coutume, ce n’est pas une « bonne » mais une « moins bonne » rencontre que j’ai envie de partager avec vous.

 

Remontons pour cela en 2009 (oui je sais, ça date !)

Cela faisait trois ans que je n’étais pas monté à cheval ni même approcher ce splendide animal.

 

Quelques mois auparavant, j’avais emménagé avec mon compagnon et tout se passait pour le meilleur du monde.

 

Tout ? En réalité, sa passion dévorante pour les jeux vidéos me désolait et commençait à devenir matière à nos premières disputes conjugales.

 

Jusqu’au jour où, je finis par lui reprocher que je ne pouvais rien partager avec lui puisqu’il y avait son écran qui nous séparait.

 

A sa réponse de me trouver également une passion ou une activité, je lui répondis sèchement « jusqu’à il y a encore trois ans, j’en avais une !!! ».

 

Et puis, plus rien, nous n’en n’avons plus reparlé jusqu’au jour où, le 14 février 2009, il me conduisit jusqu’au centre équestre le plus proche de chez nous en guise de cadeau de Saint-Valentin.

 

Il a suffi d’un cours pour que le « virus » reprenne. Peu de temps après, l’inscription suivit.

 

Au début, c’était bien : des écuries bien entretenues, des chevaux de qualité et un club situé sur un décor de rêve…l’ancien hippodrome de notre ville !

Ancien hippodrome
 

 

Mais rapidement, je me suis retrouvé en désaccord avec certaines pratiques qui me rebutaient :

 

·        Je n’ai jamais passé autant de temps à chercher mon matériel puisque les rênes, la sangle, les étriers etc… se retrouvaient subitement sur le matériel d’un autre cheval !

 

·        J’arrivais toujours 30min avant pour m’occuper de mon cheval et ça m’agaçait de voir certains cavaliers (heureusement pas tous) d’arriver 5min avant le début du cours et de seller sans prendre le temps de panser.

 

·        Même les plus jeunes propriétaires s’y mettaient en laissant traîner leur matériel à même le sol (selle et filet) alors que je venais d’un club où nous utilisions les jours de stage pour démonter / remonter selle et filet afin d’entretenir les cuirs et signaler ou changer directement lorsqu’une pièce était en mauvais état et pouvait nuire à notre sécurité.

 

·        Dans mon club précédent, nous devions également signaler la moindre atteinte ou blessure aux gérants ou au moniteur y compris les plus banales.

Forte de cette expérience, j’ai réitéré ce que je faisais depuis des années….

Quelle ne fut pas ma déconvenue lorsque le propriétaire du lieu m’a ris au nez lorsque je lui ai signalé un cheval blessé !!!!

 

·        L’adage « à jeune cheval, vieux cavalier » n’était pas respecté et je me payais de belles frayeurs à monter des trois ans.

 

·        Sans parler des chevaux que l’on fait sauter beaucoup trop jeunes dans le rond d’Havraincourt.

 

·        Montant à 14h et les cours s’arrêtant à midi, je devais aller chercher en toute logique mon cheval au pré pour le préparer.

Cependant (et heureusement ce n’est arrivé qu’une seule fois !), un jour j’ai retrouvé la jument à la barre d’attache encore sellée et non dessanglée

 

 

 

Cet incident à marquer pour moi le coup de grâce et bien que j’habitais à cinq minutes de ce club, j’ai fini peu à peu par le boycotter.

 

Mais la leçon que j’en ai tirée fut positive puisque j’ai beaucoup appris sur moi-même et surtout reconnaître quel type de club correspondait à mes envies, mes attentes.

 

Et puisqu’entre temps, mon compagnon avait réussi à m’initier à sa passion, je souhaitais également partager la mienne avec lui.

 

Nous avons commencé par éplucher la page des disciplines sur le site de la FFE et la première qui provoqua une réaction fut le Yoseikan Bajutsu qui n’était dispensée dans aucun club en France.

 

La deuxième, qui le botta davantage, fut l’Equifeel.

 

C’est ainsi, qu’après avoir épluché le site internet du club qui nous intéressait, les différents avis sur internet des cavaliers qui le fréquentait et leurs blogs respectifs, nous avons atterris à Equiland chez Gaëlle à 45 min de chez nous.

 

Certes, il n’y avait aucun hippodrome en vue en revanche, j’y ai retrouvé l’esprit familial, le respect et le soin apporté aux animaux qui me manquait tant !

 

J’avais enfin trouvé mon club idéal et ce fut celle-là ma meilleure rencontre.

 

mercredi 16 mars 2016

Présentation de nos clôtures


Il y a quelques mois, je vous avais présenté le livre « aménagement des clôtures équestres » édité par les haras nationaux et vous avait promis de vous présenter « nos » clôtures en décrivant leurs avantages et inconvénients selon notre point de vue mais également, selon celui du livre.

 

Avant de commencer, il me paraît important de vous apporter une précision qui a toute son importance : Nous ne sommes pas propriétaires d’un terrain mais louons deux prés différents à des particuliers que nous utilisons comme « pré d’hiver » et « pré d’été ».

 

Pourquoi deux ? Tout simplement parce qu’Orleans a de l’arthrose et que le pré d’été est situé sur une zone inondable, je ne veux pas que l’excès d’humidité dégrade ses articulations.
 
Pré en zone inondable
 

Ainsi, nous faisons le choix de les déplacer dans un pré plus sec l’hiver quitte à pratiquer le « surpâturage » puisqu’ils se retrouvent alors sur une surface de deux hectares pour quatre équidés (on ne peut pas tout avoir !).

 

 

Ceci m’amène donc à vous donner quelques conseils bien utiles si vous souhaitez acquérir votre propre terrain :

 

·       Respectez l’adage «  Un hectare par cheval » quitte à prendre un peu plus grand si votre terrain est attenant à votre lieu d’habitation : vous serez heureux d’avoir un espace personnel sans avoir votre compagnon « détruisant » votre jardin ou votre potager.

 

·       N’hésitez pas à visitez votre futur terrain afin de contrôler la présence d’une mare pour abreuver votre compagnon, le dénivellement du terrain (si celui-ci est dans une cuvette, il y a fort à parier qu’il soit inondable !) mais également faire le tour du voisinage  et vous renseignez sur les crues etc…

 

·       Toujours garder à l’esprit qu’un jour votre compagnon vieillira et que malheureusement, l’arthrose, les rhumatismes etc… apparaissent de la même manière chez eux que chez les humains.

Si votre cheval est jeune, il se peut que vous ne vous vous sentiez pas immédiatement concerné par un terrain trop humide mais posez-vous une seule question : Serez-vous prêts à déménager dans quinze ou vingt ans lorsque ce sera le cas ?

 

 

 

Revenons à nos clôtures et puisque nous sommes encore en période hivernale, c’est donc par le pré d’hiver que je vais commencer les présentations.

 

·       Le pré d’hiver

 

Ancien parc à moutons (qui dit clôtures barbelés basses d’origine), il a une superficie de deux hectares qui comprend une grange pour entreposer le foin l’hiver, une mare et se situe en pleine ville au cœur des habitations.

 

Lorsque nous sommes arrivés dans ce pré l’hiver dernier, les clôtures avaient déjà été rehaussées par le particulier nous louant ce pré.

Malheureusement, si ces deux vieux chevaux respectent les clôtures, ce ne fut pas le cas de Dalawan alors âgé de 18 mois qui eut vite fait de trouver toutes les failles pour se retrouver à divaguer à deux reprises sur la départementale et nous obligea à prendre les mesures nécessaires afin de sécuriser davantage le pré.

 

Nous avons commencé par mettre un troisième rang de barbelé. […]
 
 

 

Avantage : placé au niveau du chanfrein, du poitrail et des membres, ça l’a bien calmé

Inconvénient : mon poney étant du genre têtu, nous le retrouvions souvent avec les marques du barbelé puisqu’il essayait de forcer sur la clôture malgré tout

 

Ce qu’en dit le livre : « L’électrification des fils barbelés est interdite en France, simplement pour empêcher le contact électrique subi sans pouvoir se libérer (risque de rester accroché).

Le fil barbelé est d’ailleurs interdit par la loi pour les équidés dans le cadre des centres équestres : décret et arrêté du 30 mars 1979, pris pour l’application de la loi n°76-629 du 10 juillet 1976 concernant le contrôle des établissements ouverts au public pour l’utilisation d’équidés. » (Extrait « Aménagement des clôtures équestres » page 17)

 

A titre personnel, je trouve l’explication du livre incomplète : s’il condamne formellement l’électrification du fil barbelé ainsi que son utilisation dans les établissements équestres, qu’en est-il pour un barbelé non électrifié ???

 

 

[….] Puis nous avons installé des piquets en bambous (issus de notre jardin) sur lesquels nous avons fixé des isolateurs écarteurs.

 

 


Avantage : Concernant les bambous, ils ont présenté un double avantage pour nous : la gratuité puisqu’ils poussent naturellement dans notre jardin et que de ce fait, c’est une source inépuisable ainsi que leur légèreté et la facilité pour les planter.

 

Pour les isolateurs à rubans, c’est leur solidité qui nous a séduits.

 

Bambou qui commence à se fendre
Inconvénient : Au bout d’un an à subir les caprices de la météo, les bambous commencent à se fendre dans leur longueur. Je ne suis pas certaine qu’ils tiendront une année de plus.

Les isolateurs quant à eux, maintiennent leur gage de solidité donc aucun inconvénient à signaler pour le moment.

 

Pour ce pré, nous avons choisi une poignée simple pour fermer ce pré.

Très solide, il n’y a pas d’inconvénient majeur à signaler.


 

Ce qu’en dit le livre :

·       Isolateurs écarteurs : « Les isolateurs écarteurs existent aussi bien pour le maintien des cordelettes que celui des rubans. N veillera toujours à positionner le rang le plus haut à hauteur de poitrail de façon à prévenir les risques d’embarrures (lorsque le cheval passe une jambe au-dessus d’un fil ou d’une barre et se blesse en tentant de se libérer).

 

De manière générale, la longeur de la tige de ces isolateurs leur confère une certaine fragilité et la durabilité des installations où ils sont employés est très souvent moins grande qu’avec une configuration classique. (Extrait « Aménagement des clôtures équestres » page 38) »

 

·       Le ruban : «  le ruban offre le principal avantage de la visibilité. Cependant, il présente quelques inconvénients (moins bon conducteur qu’un fil lisse, une prise au vent ainsi qu’une fragilité des conducteurs de faible diamètre qui plus est soumis à des contraintes mécaniques induites par la prise de vent) »

Extrait « Aménagement des clôtures équestres » page 42

 

 

Le livre ne faisant aucune mention du type de poignée que nous avons utilisée pour ce pré, je vous propose de vous présenter directement le pré d’été.

 

·       Le pré d’été

 

Il s’agit là d’un terrain de 4 hectares, possédant une belle clôture naturelle faite de ronces, de haies, etc… où nous avons simplement dû sécuriser une zone non protégée sur 150 mètres ainsi que créer une entrée.
 
Avant la clôture
 

Il est constitué d’une mare et d’une carrière aménageable.

 

Pour monter notre clôture, nous avons utilisé des piquets en plastiques ainsi que de la corde électrique.

 

Avantage : Après de fortes rafales de vent subies pendant l’hiver, je suis retournée voir dans quel état se trouvait la clôture. Je fus agréablement surprise de constater qu’elle n’a pas subi les ravages de la météo.

 

Inconvénient : Aucun, pour le moment !

 

Ce qu’en dit le livre :

 

·       Piquet en plastique : « Economique et relativement pratique, il n’en demeure pas moins fragile et peu fiable. La résistance aux UV sera un critère de choix majeur. Il a l’avantage de fournir une assez bonne isolation. » (Extrait « Aménagement des clôtures équestres » page 54)

 

·       Corde électrique : « Composée d’une âme en matière plastique assortie de conducteurs métaliques. D’une résistance mécanique bien supérieure à celle des rubans, elle supporte également les enroulements et déroulements successifs bien mieux que les rubans et est donc recommandée pour une utilisation en parcellement avec des enrouleurs. » (Extrait « Aménagement des clôtures équestres » page 44)

 

 

Afin de construire notre porte d’entrée, nous avons achetés deux poteaux en châtaigner, des isolateurs annulaires et deux poignées à ressort.

 

Avantage : Pour les poteaux, le seul avantage est leur prix bien inférieur à ceux en acacia.

Je n’ai pas suffisamment assez de recul pour émettre un avis positif comme négatif sur les isolateurs annulaires (ils m’ont l’air solides, à voir dans le temps !!!) quant aux poignées à ressort, c’est un vrai coup de cœur pour moi qui ai la flemme de ramener manuellement la poignée contre le poteau.

 

Inconvénient : Cette remarque concerne surtout les poteaux. Certes, le prix est peu élevé cependant, les planter relève du parcours du combattant (surtout si vous le faites à 1,50 mètre dans le sol!) tant qu’ils se fendent dès le premier coup de masse.

Crise de nerf assurée, je vous déconseille fortement d’en acheter.

 

Ce qu’en dit le livre :

 

·       Portes ressorts

 

« De nombreux systèmes de barrières utilisent le principe d’un ressort ou d’un enrouleur qui évite que le conducteur de la porte ne touche le sol. Ces systèmes en général plutôt économiques subissent l’écueil du vieillissement du ressort avec son utilisation. De plus, ces systèmes demeurent assez fragiles, les limites d’allongement des ressorts sont souvent dépassées entraînant une déformation définitive. Les rubans des enrouleurs automatiques supportent mal une utilisation très intense.

 

Ces différents accessoires ont l’avantage de s’adapter à des largeurs d’ouvertures variables et leur installation est toujours simple.

 

On se méfiera des ressorts galvanisés qui peuvent parfois se révéler être de redoutables pièges à crins lorsque les chevaux fouaillent de la queue pour chasser les mouches à proximité de la barrière. » (Extrait « Aménagement des clôtures équestres » page 51)

 

 

 

Je n’ai volontairement pas parlé de l’électrificateur puisqu’il est l’élément indispensable afin de contenir vos compagnons dans leur pré mais également parce qu’il en existe une large variété : sur secteur, autonome, avec panneaux solaires ou encore avec éoliennes.

 

C’est à vous propriétaires de choisir celui qui sera le plus adapté à votre terrain mais également selon vos moyens financiers.

 

 

J’espère que cet article vous aura été utile, j’attends désormais dans vos commentaires que vous me présentiez vos clôtures et le système que vous avez utilisé.

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