lundi 24 août 2015

Visites d'achats


Effectuer la ou les visites d’achats pour votre futur compagnon n’est pas une démarche à prendre à la légère.
En effet, c’est elle qui va déterminer la relation harmonieuse ou non que vous aurez avec votre cheval par la suite.
C’est pourquoi, il faut mettre toutes les chances de votre côté et prendre le maximum de renseignements possibles auprès du vendeur.

Tout commence au téléphone avec deux questions à poser impérativement :

·         Exiger du vendeur qu’il emmène tous les papiers concernant le cheval (factures de tous les professionnels de santé qu’il a consulté dans sa vie surtout si le cheval est âgé ainsi que son document d’identification.)

Astuce : Vérifiez dans ce dernier s’il est à jour de toutes ses vaccinations mais également, aux pages « Contrôle de médication » et  « traitements médicamenteux » qui vous donneront une idée de son état de santé.

·         Demandez-lui quel est son espace de vie (box ou pré) ? et si vous pouvez le voir évoluer dans ces deux espaces différents lors de votre visite.

Propriétaire heureuse avec mes deux poneys


Le jour J

Ne vous laissez ni emporter par l’euphorie, ni par un « coup de cœur ».
Il faut que vous gardiez votre esprit critique et votre objectivité pendant la visite.

Voici les points à vérifier tout au long de ce jour :

·         Que le cheval soit bien conforme à ce qui est décrit dans son document d’identification. Pour ce faire, vérifiez ce qui est noté dans la rubrique « identification » (en-tête, liste, balzanes etc.…. tout doit correspondre !!!)


·         Est-il correctement manipulé ? (passez vos main sur tout le corps et vérifiez les éventuels signes de défense)

·         Donne-t-il ses pieds correctement ?

·         Est-il calme ou agité ?

Astuce : regardez le cheval « à nu », c'est-à-dire : retirez tout ce qui pourrait vous empêcher de détecter une éventuelle blessure (couverture, couvre-reins, protection anti-mouches, guêtres, etc.…)

Si vous l’avez vu en box, demandez au vendeur de l’observer à l’extérieur (ou inversement).
Recommencez les mêmes opérations que ci-dessus puis vérifier sa locomotion

·         Boite-t-il ?

·         Recherche-t-il la compagnie humaine ou au contraire, est-il en fuite ?

·         Est-il à l’aise aux trois allures ?

Dans les papiers fournis par le vendeur, attachez-vous également à vérifier si le cheval a eu des visites ostéopathiques, à quelle fréquence ? Et pour quels motifs ?

Pensez à vérifier également la dernière visite du maréchal et du dentiste.



Effectuer une contre-visite


Même si la première visite s’est bien passée, il est indispensable d’en effectuer une seconde pour confirmer votre choix.

Bien que ce ne soit pas une obligation, il est préférable de venir accompagné(e) d’un professionnel (votre moniteur d’équitation et/ou votre propre vétérinaire) capable de donner objectivement son point de vue extérieur.

Si le vendeur est d’accord, vous pourrez également essayer votre futur compagnon

Astuce : demandez à l’actuel propriétaire de le monter avant vous et observez les comportements de chacun :

Chez le cheval

·         Est-il calme ou sur la défensive ?
·         Part-il en coups de cul ?
·         Mâchouille-t-il son mors ou est-il en appui dessus ?


Chez le cavalier

·           Est-il léger ?
·           Ses mains sont-elles délicatement posées ou bien tire-t-il sur la bouche du cheval ? (ce qui peut vous donner un indicatif sur la bouche de votre futur compagnon !!!)

Enfin voici votre tour de l’essayer… Montez tel que vous avez l’habitude de le faire sans chercher à imiter  le vendeur.
Ressentez le moindre mouvement suspect sous la selle et aux trois allures puis essayez d’établir un premier contact relationnel (après tout, il s’agit peut-être de votre futur compagnon !!!).

En cadeau : un tableau qui facilitera vos visites que vous pouvez télécharger en cliquant sur le lien suivant : https://docs.google.com/spreadsheets/d/1qqq9mvMqmZ3RSL84EZgLgZ2qjaFmTLLSQOIBpoomnNc/edit#gid=549069375


Si cet article vous a plu et vous a été utile, n’hésitez pas à laisser vos commentaires au bas de cette page 


mercredi 19 août 2015

Dans l'intimité du cheval... (Seconde partie)



·        Maréchal / Dentiste : quand faut-il s’en préoccuper ?


« Pas de pieds, pas de cheval », cette célèbre expression ne vous aura probablement pas échappé.
C’est pourquoi, il faut prêter une attention particulière aux sabots de votre compagnon.

Il est coutume d’affirmer que le parage s’effectue toutes les six semaines au minimum.

Chaque équidé étant différent, c’est à nous propriétaire, de vérifier la pousse de la corne.

Pour se faire, commencez par regarder l’aspect général du sabot quand il est posé au sol.
Si celui-ci vous donne l’impression de « porter des palmes », il est temps de passer à la seconde étape :



Sur la photo ci-dessus, vous pouvez constater qu’il y a un écart entre mon pouce et mon index.

La partie qui est représentée par mon pouce est ce qui correspond au pied « réel », la limite à n’absolument pas franchir sous peine de blesser son cheval.

C’est pourquoi, les maréchaux laissent généralement un léger écart qui est représenté par mon index afin que le pied de votre compagnon ne saigne pas.

Au-delà de cette limite, vous pouvez considérer que votre cheval a besoin d’un parage.

Prônant le cheval « pieds-nus», je ne vous parlerais pas de ferrure car c’est un sujet que je ne maîtrise pas !

Merci de votre compréhension ;-)


Bien que le dentiste se consulte moins régulièrement que le maréchal, il reste cependant un rendez-vous incontournable pour nos compagnons.
Vous trouverez dans le document ci-joint, quand consulter, et quelles sont les répercussions pour votre cheval si vous ne le faîte pas (ce document m’ayant été remis par mon propre dentiste) :

Quand consulter un dentiste ?

Comment reconnaître un problème de mastication : Tout d’abord, il faut savoir que le cheval forme un « huit de chiffre » en mâchant mais si comme moi, vous n’êtes pas physionomiste, d’autres éléments devraient vous alerter : s’il salive anormalement, s’il boude sa nourriture ou qu’il perd de la sensibilité au niveau de sa bouche par exemple.
                                                                  
Répercussions à terme si on ne consulte pas un dentiste équin


Mais également si votre cheval «fume la pipe», c'est-à-dire s’il conserve du foin entre ses incisives sans pouvoir le manger, s’il se met soudainement à se défendre lorsque vous lui mettez le mors dans sa bouche….

Bref, vous l’aurez compris, nous devrions également utiliser l’adage « pas de dents, pas de cheval »


·         Soins courants

Je vais commencer par vous parler des deux maladies mortelles auquel il faut être vigilant :

o   La colique

Comment la détecter : si votre cheval gratte, se couche, se relève sans cesse, se roule et/ou regarde ses flancs et n’a aucun gargouillement lorsque vous l’écoutez
(Voir photo ci-dessous) alors pas de doute : il est en colique



Comment la soigner : étant donné la gravité de cette maladie, saisissez-vous de votre téléphone et appelez votre vétérinaire en urgence !!!!

                                                    


o   La piroplasmose

Cette maladie causée par les tiques peut tuer votre cheval en 48 heures.

Comment la détecter : j’ai envie de dire qu’à l’apparition de la première tique, il faut traiter avant de voir arriver les symptômes (forte fièvre associée à une anémie progressive et à l’émission d’urine teintées : brun rousse à brun brune par les globules rouges détruits).

L'oeil de votre cheval peut aussi être un bon indicatif : si le blanc de celui-ci change de couleur alors il faudra s'en préoccuper.

Comment la prévenir : pour vous aider à lutter contre les tiques, le meilleur produit est le Sébacyl. Ce produit à usage vétérinaire est toxique, je vous conseille de bien suivre les recommandations de votre vétérinaire.


Le saviez-vous ? :


Un cheval se vaccine une fois par an (grippe + tétanos) sauf s’il s’agit d’un poulain qui recevra une seconde injection un mois après sa primo-vaccination.

Il faut le vermifuger deux fois par an minimum et changer de principe actif environ tout les deux ans





jeudi 13 août 2015

Dans l'intimité du cheval... (Première partie)


Dans l’article précédent, je vous évoquais qu’il fallait avoir quelques connaissances de bases avant d’acheter votre futur compagnon.
Voici une petite liste non exhaustive qui vous aidera :


·        Son mode de vie


On ne le répètera jamais assez, le cheval est un animal herbivore. Par conséquent, le lieu d’habitation qui lui convient le mieux est le pré.

Dans le milieu équestre, on a coutume de dire qu’il faut un hectare par cheval.
La réalité est un peu plus nuancée : en effet, un poney shetland n’a pas les mêmes besoins nutritionnels qu’un gros percheron.

Considérez donc qu’en fonction du poids et de la taille de votre monture, la taille de votre terrain peut varier entre 5000m² et 1,5 hectares.

Si vous habitez en zone urbaine, il vous sera certainement plus difficile de trouver un terrain pour votre monture (d’autant qu’en métropole, les prix immobiliers ne facilitent pas la tache.).

Si vous n’avez pas d’autre choix que de lui offrir une vie en club, optez autant que possible pour la formule « box + pré »

En effet, n’avez-vous jamais vu ces pauvres chevaux  tiquer « à l’ours », « à l’air » ou encore « à l’appui »  à l’intérieur de leur box par ennui ? (voir lexique équin)

Par ailleurs, étant un animal grégaire, ce type de comportement peut également être observé chez un cheval vivant seul au pré.
Ne pas hésitez à lui offrir un compagnon (autre équidé, vache, mouton, chèvre ou même pourquoi pas…. Des poules ! :D) afin d’éviter qu’il s’ennuie.

Enfin, si votre terrain n’est pas suffisamment grand pour pouvoir le fournir en herbe toute l’année, il faudra penser à le complémenter en foin pendant la période hivernale.


·         L’eau, cet élément indispensable !!!!


Un cheval boit entre 20 et  40 litres d’eau par jour en hiver et 60 à 80 litres d’eau par jour  en été (pouvant même atteindre les 100 litres lors de fortes canicules comme celle que nous subissons cette année).

C’est pourquoi, il faudra toujours veiller à lui apporter eau fraîche en grande quantité et que celle-ci soit potable. (Lorsque je dis « potable » cela ne signifie pas forcément de lui apporter l’eau de ville car l’eau d’un puit ou celle d’une mare convient tout autant. En revanche, il faudra nettoyer celle-ci régulièrement et vérifier qu’il n’y a aucun rat crevé ni aucun détritus qui provoquerait un nid à bactéries).

Pour les chevaux vivant au box, l’abreuvoir automatique résout ce problème !
Attention toutefois, aux « petits malins » qui y déposent négligemment leurs crottins ou leurs brins de paille mâchouillés à l’intérieur de celui-ci.

Bref, pour ceux-ci, il faudra faire une tournée journalière muni d’une éponge afin de retirer tout élément pouvant obstruer le bon fonctionnement de l’abreuvoir.

samedi 8 août 2015

Où et comment acheter son premier compagnon


On a beau être un cavalier heureux dans son club, il arrive toujours à un moment précis de notre vie, où l’envie de posséder son propre compagnon équin se fait ressentir.

Dans ce premier article, nous allons voir Où et Comment trouver son compagnon idéal ?

·         Où ?

Acheter un cheval est devenu malheureusement très facile ces quinze dernières années grâce notamment à l’explosion d’internet.

Si je dis « malheureusement », c’est que cette diversité d’endroits où acheter son compagnon a favorisé petit à petit le commerce entre particuliers qui s’improvisent éleveurs et sont incapables de
 sensibiliser les futurs acquéreurs aux besoins réels d’un équidé.

Combien de nos compagnons se retrouvent dans des lieux d’hébergement inadaptés et sans « soins » parce que leur propriétaire n’a aucune connaissance de ce qu’est un cheval ? (mais ceci fera l’objet d’un prochain article !).

Parmi les lieux d’achats, on retrouve donc :

o   Sites internet
o   Marchand de chevaux
o   Eleveur
o   Votre propre club
o   Abattoirs
o   Presse locale
o   Voisin agriculteur
o   Bouche à oreille
o   Etc…


Volontairement, je ne détaille pas plus que cela cette partie puisque ceci a déjà été le cas sur le blog 
Cheval-Facile de Gaëlle Dobignard, enseignante équestre, que je vous invite à découvrir ici : Où acheter un cheval ?

·         Comment trouver son compagnon ?


Avant de se ruer sur internet ou son téléphone pour acheter tout et n’importe quoi, il me semble essentiel de bien se connaître soi-même et de se poser quelques questions essentielles afin de déterminer quel cheval vous convient le mieux  : 



o   Quelles sont mes motivations de devenir propriétaire ?
o   De quel budget je dispose afin de contribuer à son bien-être et à son entretien ?
o   Quel type d’hébergement ai-je à lui offrir ?
o   Quel type de cavalier suis-je ? (loisir, compétiteur, professionnel) 
o   Quel est mon niveau équestre ? (j’entends par cette question les connaissances générales que j’ai en soin et non le nombre de galop inscrit sur la licence fédérale)
o   Vers quelle(s) disciplines je souhaite m’orienter ?
o   Quelle est la race qui convient le mieux à la pratique de cette discipline ? (aptitudes naturelles, comportement, caractère etc…)
o   Quel type de cheval je recherche ? (qui me fera progresser ou que je ferais progresser ?)
o   Suis-je suffisamment entouré(e) ? (réseaux de professionnels équestres et médicaux).


Une fois que vous aurez répondu à toutes ces questions,  vous serez déjà plus à même de faire le tri et aurez une recherche plus ciblée.


Pour ma part, j’espère que ce premier article vous aura plu.


 En attendant, je vous invite à laisser toutes vos remarques (positives ou négatives du moment qu’elles soient constructives) dans les Commentaires ci-dessous.

Merci à tous et à bientôt








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