jeudi 15 octobre 2015

Le silence des chevaux


Le mois dernier, je vous ai présenté mon roman « coup de foudre » : Le cri du Toucan.
Aujourd’hui, il s’agit du livre de M. Pierre Enoff « le silence des chevaux ».


·         Pourquoi ce livre ?

Revenons pour le comprendre une dizaine d’années en arrière, du temps où il semblait normal de ferrer nos chevaux.
Pire : nous avions à l’époque une très « bonne » raison de le faire puisqu’il s’agissait de protéger le sabot du cheval.

Contre qui ? Contre quoi ? Je ne suis pas sûre que nous connaissions réellement la réponse nous-mêmes !!! Nous suivions juste une tradition ancestrale en pensant bien faire.

Jeune cavalière de club à l’époque, j’avais cependant noté cette différence : les chevaux étaient tous ferrés, les « double-poney » uniquement aux antérieurs (parce qu’ils « bottaient » !!!!) quant aux shetlands, c’était les seuls à avoir le privilège de rester pieds-nus.

J’ai dû, à l’époque, m’interroger sur la différence qu’il existait entre les pieds des shets et des autres mais…peu curieuse par nature, j’ai supposé que le maréchal était incapable de forger des fers pour des sabots si petits.

Pour des raisons personnelles, j’arrêtai l’équitation pendant 4ans... le temps pour moi de devenir adulte, de changer de région et surtout, de trouver un club correspondant à mes attentes pour renouer avec ma passion en douceur.

C’est ainsi qu’en 2010, j’arrivai à Equiland : un club pluridisciplinaire où je pu découvrir une nouvelle discipline : l’Equifeel.

Cette nouvelle approche du cheval par le biais de l’équitation comportementale a véritablement changé mon point de vue : Je suis passé de l’animal « outil » à un amour réel et profond pour lui.

Jusqu’au jour où un « débat » est parvenu jusqu’à mes oreilles : Ferrer ou ne pas ferrer ?

Je me souvenais de certaines phrases lancées à la volée par Gaëlle du blog Cheval-facile pendant nos cours d’Equifeel : « il n’y a pas d’arbre à friandises dans la nature ! » etc…
Chaque question que je lui posais me renvoyait vers une réponse de ce type !

Non, il n’y a pas de « distributeur de nourriture » dans leur milieu naturel et nos compagnons ne naissent pas fers aux sabots non plus !!!

Cependant, malgré ce fait avéré, j’avais dû mal à m’en persuader : il est plus facile d’apprendre des erreurs que de s’en défaire !

Pour faire taire ce conflit intérieur, je décidai d’aller piocher des informations sur internet…
Ce fut pire, chacun des protagonistes pro ou anti ferrure se renvoyaient la balle à tour de rôle à base d’arguments et de contre-arguments quant à moi, je ne savais plus du tout sur quel pied danser.

Jusqu’au jour où l’un d’entre eux évoqua « le silence des chevaux ».
Serait-ce enfin la fin de tant d’interrogations ???

·         De la (b) surdité à l’ouïe retrouvée

En me faisant offrir ce livre, je savais à quoi m’attendre : nous allions parler de ferrure.
Quelle ne fut pas ma surprise en découvrant que d’autres sujets y sont également abordés.

De l’habitat que nous proposons à notre compagnon en passant par son alimentation, l’utilisation du mors, la vermifugation chimique, notre anthropomorphisme par rapport à notre animal (saviez-vous par exemple qu’un cheval en bonne santé est capable de résister à des températures extrêmes jusqu’à moins 50 degrés ?) et d’autres thèmes traités qui remettront en question ce que vous pensiez connaitre sur votre compagnon.

Je ne rentre pas dans les détails d’une part parce que ce serait trop long et d’autre part, le livre est un joyau d’informations qui permet de faire une véritable prise de conscience.

Pour ma part, il a largement répondu à mes interrogations et en a suscité d’autres auxquelles je ne m’attendais pas.
Il m’est arrivé de pâlir jusqu’à me poser la question : Suis-je une bonne propriétaire pour mes poneys ? ».
Au moins ce qui est sûr, c’est qu’à présent, j’ai un excellent outil en main pour le devenir.

Concernant la ferrure, vous y apprendrez comment fonctionne le sabot d’un cheval et pourquoi il est important de ne pas empêcher le coussinet plantaire de jouer son rôle pour ne pas avoir de problème vasculaire.

Crédit photo provenant du livre. A gauche, on observe un pied ferré dont les glomes ne touchent plus le sol.


Sachant cela, il est évident que ni Orleans, ni Dalawan ne le seront un jour !!!


Ci-dessous, vous trouverez certaines réponses par mail qui m’ont été données par Monsieur Enoff lui-même pour les quelques « ancrages » qui subsistaient encore après avoir lu le livre ainsi que le résumé de la conversation téléphonique avec le vétérinaire biologiste Eric Ancelet concernant les vermifuges naturels.

·         Entretien par mail avec M. Enoff

  La Pastorale Place Florian Enoff
                                 66760 - Porta Pyrénées France
                                 +33 (0)4 68 04 83 92 / +33 (0)6 89 29 51 88
                               infos@equi-libre.fr / www.equi-libre.fr    

Le 13 oct. 2015 à 12:07, émilie gruyer <ebs18@hotmail.fr> a écrit :

Bonjour Monsieur Enoff,

Je tiens tout d'abord à vous remercier de m'avoir communiquer votre mail afin de pouvoir vous poser ces quelques questions :


-A la page 29 de votre livre, vous expliquez que l'utilisation d'une embouchure provoque des désordres respiratoires, perturbe le métabolisme et des problèmes de dentitions.

Si en tant que cavalière, je vous rejoins totalement pour utiliser des surnasures et bridon sans mors en revanche, je ne peux pas m'empêcher de me poser la question suivante :


Peut-on également se passer de mors en attelage ? Et quelles alternatives ( d'un point de vue sécurité pour le meneur et pour le cheval) utiliser ? 

Il est illusoire de prétendre que l'utilisation d'un mors est un élément de sécurité. On n'arrête pas un cheval par la douleur, même en attelage. Quand le cheval est respecté et traité avec considération et complicité l'utilisation d'une surnasure est plus efficace d'un mors dans la bouche. De nombreux exemple nous le montre y compris en attelage.

- j'ai blêmi en apprenant que les granulés sont également mauvais pour la santé de nos compagnons.

Bien que mes poneys soient majoritairement dans 1 pré de 4ha, l'hiver je suis obligée de les remonter dans mon jardin et là... Le foin ne suffit pas toujours.


Mais c'est surtout pour l'avenir que je me pose 1 question étant donné que je suis touche à tout, je voudrais essayer l'endurance dans quelques années. 


Voici ma question : quelle alimentation est la mieux adaptée pour la pratique de cette discipline ?

Pour toutes les disciplines il convient d'offrir une alimentation adaptée: du végétal y compris orge germée.

- Enfin, dernière question : vous parlez de vermifuges naturels mais vous n'avez pas précisé quelle plante ou quelle fruit faire pousser ?

Vous pouvez contacter directement Le docteur Ancelet sur ce sujet. En biologiste il sera plus a même de vous conseiller.



Merci pour l'attention que vous apporterez à ce mail.

Cordialement,

E.Gruyer 

·         Entretien téléphonique avec le docteur Ancelet

Monsieur Ancelet est un vétérinaire qui a une approche alternative de la médecine équine.

(Je vois les plus sceptiques d’entre vous pointer du doigt ce terme « alternatif » et me permets de leur rappeler que lorsqu’ils vont consulter un homéopathe ou un acupuncteur, il s’agit également de médecine alternative humaine obtenant autant de résultats sinon plus qu’un médecin traditionnel).

Je l’ai donc contacté pour en savoir plus sur les vermifuges naturels et la première chose qu’il m’a conseillé de faire, c’est d’arrêter tous les vermifuges chimiques que l’ont trouve chez les vétérinaires « classiques ».

Pourquoi ? Tout simplement parce que ceux-ci contiennent une molécule active s’appelant l’Ivermectine  qui est un véritable poison et pollue nos prés.

Il m’a posé la question : « Que faites-vous de vos crottins ? » (Après avoir donné le vermifuge)

Avant que je ne puisse répondre quoique ce soit, il m’a fait remarquer un phénomène que j’ai effectivement observé mais par méconnaissance, je pensais que c’était normal, il s’agit de la lenteur de désagrégation des crottins.

En effet, l’Ivermectine a un temps de rémanence (il s’agit de la persistance d’un état après la disparition de sa cause. Source : dictionnaire Larousse) d’un an et demi !!!!.

Quand nous savons que nous vermifugeons nos chevaux 3 à 4 fois par an, nous sommes en droit de nous demander quel est l’impact que produit ce poison dans leur organisme ?

Quelle solution adopter?  Monsieur Ancelet n’étant pas jardinier, il ne vous conseillera pas de planter telle plante ou tel fruit dans votre jardin mais préfèrera si vous le souhaitez vous orienter vers un aromathérapeute plus à même de vous conseiller.

En revanche, il préconise des compléments minéraux en plus d’une gamme de vermifuges à base d’algue qu’il propose sur son site : http://www.ohm-bioalternatives.com/index.php?option=com_content&view=article&id=34:gamme-de-produits&catid=13:nos-produits&Itemid=3


Evidemment, je tiens à vous rappeler que chaque équidés étant différents, c’est volontairement que je ne vous indique pas quel vermifuge il m’a conseillé ni sa posologie.
Pour en savoir davantage, il faudra le contacter par téléphone.

Quant à moi pour clore le sujet « alimentaire », il y a fort à parier que mon prochain livre sera celui-ci car ce vétérinaire m’a donné envie d’en savoir davantage : http://www.ohm-bioalternatives.com/index.php?option=com_content&view=article&id=21&Itemid=7

·         Conclusion

Intentionnellement, je ne vous ai pas présenté « le silence des chevaux » en profondeur.
En effet, je tiens à conserver votre curiosité naturelle de découvrir ce livre et d’en faire votre propre opinion.

Toutefois, je vous recommande vivement de l’acheter ou de vous le faire offrir (la période de Noel approchant, il sera idéal comme cadeau sous le sapin) et si vous ne le faites pas pour vous, faites le pour vos compagnons équins qui vous le rendront au centuple.

Je finirais sur cette citation de Neil Armstrong : « un petit pas pour l’homme, un bond de géant pour l’humanité ».

Je trouve qu’elle s’applique pour nous tous, amoureux des chevaux : « un petit pas pour les cavaliers, un grand bien-être pour nos équidés ».

Merci pour eux !!!


·         Remerciements

Je remercie M. Pierre Enoff pour sa disponibilité, sa réactivité à répondre à mes questions mais également de m’avoir autorisé à utiliser les crédits photos du livre.
Et je tiens également à remercier M. Eric Ancelet pour notre conversation téléphonique et les réponses qu’il m’a apportées.







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