Le mois dernier, je vous
ai présenté mon roman « coup de foudre » : Le cri du Toucan.
Aujourd’hui, il s’agit du
livre de M. Pierre Enoff « le silence des chevaux ».
·
Pourquoi ce livre ?
Revenons
pour le comprendre une dizaine d’années en arrière, du temps où il semblait
normal de ferrer nos chevaux.
Pire :
nous avions à l’époque une très « bonne » raison de le faire
puisqu’il s’agissait de protéger le sabot du cheval.
Contre
qui ? Contre quoi ? Je ne suis pas sûre que nous connaissions
réellement la réponse nous-mêmes !!! Nous suivions juste une tradition ancestrale en pensant bien
faire.
Jeune
cavalière de club à l’époque, j’avais cependant noté cette différence :
les chevaux étaient tous ferrés, les « double-poney » uniquement aux
antérieurs (parce qu’ils « bottaient » !!!!) quant aux
shetlands, c’était les seuls à avoir le privilège de rester pieds-nus.
J’ai
dû, à l’époque, m’interroger sur la différence qu’il existait entre les pieds
des shets et des autres mais…peu curieuse par nature, j’ai supposé que le
maréchal était incapable de forger des fers pour des sabots si petits.
Pour
des raisons personnelles, j’arrêtai l’équitation pendant 4ans... le temps pour
moi de devenir adulte, de changer de région et surtout, de trouver un club
correspondant à mes attentes pour renouer avec ma passion en douceur.
C’est
ainsi qu’en 2010, j’arrivai à Equiland : un club pluridisciplinaire où je
pu découvrir une nouvelle discipline : l’Equifeel.
Cette
nouvelle approche du cheval par le biais de l’équitation comportementale a véritablement changé mon point de
vue : Je suis passé de l’animal « outil » à un amour réel et
profond pour lui.
Jusqu’au
jour où un « débat » est parvenu jusqu’à mes oreilles : Ferrer ou ne pas ferrer ?
Je
me souvenais de certaines phrases lancées à la volée par Gaëlle du blog
Cheval-facile pendant nos cours d’Equifeel : « il n’y a pas d’arbre à
friandises dans la nature ! » etc…
Chaque
question que je lui posais me renvoyait vers une réponse de ce type !
Non,
il n’y a pas de « distributeur de nourriture » dans leur milieu
naturel et nos compagnons ne naissent pas fers aux sabots non plus !!!
Cependant,
malgré ce fait avéré, j’avais dû mal à m’en persuader : il est plus facile d’apprendre des erreurs
que de s’en défaire !
Pour
faire taire ce conflit intérieur, je décidai d’aller piocher des informations
sur internet…
Ce
fut pire, chacun des protagonistes pro ou anti ferrure se renvoyaient la balle
à tour de rôle à base d’arguments et de contre-arguments quant à moi, je ne
savais plus du tout sur quel pied danser.
Jusqu’au
jour où l’un d’entre eux évoqua « le
silence des chevaux ».
Serait-ce
enfin la fin de tant d’interrogations ???
·
De la (b) surdité à l’ouïe retrouvée
En
me faisant offrir ce livre, je savais à quoi m’attendre : nous allions
parler de ferrure.
Quelle
ne fut pas ma surprise en découvrant que d’autres sujets y sont également
abordés.
De
l’habitat que nous proposons à notre compagnon en passant par son alimentation,
l’utilisation du mors, la vermifugation chimique, notre anthropomorphisme par
rapport à notre animal (saviez-vous par exemple qu’un cheval en bonne santé est capable de résister
à des températures extrêmes jusqu’à
moins 50 degrés ?) et d’autres thèmes traités qui remettront en question ce que vous pensiez connaitre sur votre
compagnon.
Je
ne rentre pas dans les détails d’une part parce que ce serait trop long et
d’autre part, le livre est un joyau d’informations
qui permet de faire une véritable prise
de conscience.
Pour
ma part, il a largement répondu à mes interrogations et en a suscité d’autres
auxquelles je ne m’attendais pas.
Il
m’est arrivé de pâlir jusqu’à me poser la question : Suis-je une bonne propriétaire pour mes poneys ? ».
Au
moins ce qui est sûr, c’est qu’à présent, j’ai un excellent outil en main pour le devenir.
Concernant
la ferrure, vous y apprendrez comment fonctionne le sabot d’un cheval et
pourquoi il est important de ne pas empêcher le coussinet plantaire de jouer
son rôle pour ne pas avoir de problème vasculaire.
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Crédit photo provenant du livre. A gauche, on observe un pied ferré dont les glomes ne touchent plus le sol. |
Sachant
cela, il est évident que ni Orleans, ni Dalawan ne le seront un jour !!!
Ci-dessous,
vous trouverez certaines réponses par mail qui m’ont été données par Monsieur Enoff lui-même pour les
quelques « ancrages » qui subsistaient encore après avoir lu le livre
ainsi que le résumé de la conversation téléphonique avec le vétérinaire
biologiste Eric Ancelet concernant
les vermifuges naturels.
· Entretien par mail avec M. Enoff
La Pastorale Place
Florian Enoff
66760 -
Porta Pyrénées France
+33 (0)4
68 04 83 92 / +33 (0)6 89 29 51 88
Bonjour Monsieur Enoff,
Je tiens tout d'abord à vous remercier de m'avoir communiquer votre mail afin
de pouvoir vous poser ces quelques questions :
-A la page 29 de votre livre, vous
expliquez que l'utilisation d'une embouchure provoque des désordres respiratoires,
perturbe le métabolisme et des problèmes de dentitions.
Si en tant que cavalière, je vous
rejoins totalement pour utiliser des surnasures et bridon sans mors en
revanche, je ne peux pas m'empêcher de me poser la question suivante :
Peut-on également se passer de mors en attelage ? Et quelles alternatives (
d'un point de vue sécurité pour le meneur et pour le cheval) utiliser ?
Il est illusoire de prétendre que
l'utilisation d'un mors est un élément de sécurité. On n'arrête pas un cheval
par la douleur, même en attelage. Quand le cheval est respecté et traité avec
considération et complicité l'utilisation d'une surnasure est plus efficace
d'un mors dans la bouche. De nombreux exemple nous le montre y compris en
attelage.
- j'ai blêmi en apprenant que les
granulés sont également mauvais pour la santé de nos compagnons.
Bien que mes poneys soient majoritairement dans 1 pré de 4ha, l'hiver je suis
obligée de les remonter dans mon jardin et là... Le foin ne suffit pas
toujours.
Mais c'est surtout pour l'avenir que je me pose 1 question étant donné que je
suis touche à tout, je voudrais essayer l'endurance dans quelques années.
Voici ma question : quelle alimentation est la mieux adaptée pour la pratique
de cette discipline ?
Pour toutes les disciplines il convient
d'offrir une alimentation adaptée: du végétal y compris orge germée.
- Enfin, dernière question : vous parlez
de vermifuges naturels mais vous n'avez pas précisé quelle plante ou quelle
fruit faire pousser ?
Vous pouvez contacter directement Le
docteur Ancelet sur ce sujet. En biologiste il sera plus a même de vous
conseiller.
Merci pour l'attention que vous apporterez à ce mail.
Cordialement,
E.Gruyer
·
Entretien téléphonique avec le docteur Ancelet
Monsieur
Ancelet est un vétérinaire qui a une approche alternative de la médecine
équine.
(Je
vois les plus sceptiques d’entre vous pointer du doigt ce terme « alternatif » et me permets de leur
rappeler que lorsqu’ils vont consulter un homéopathe ou un acupuncteur, il
s’agit également de médecine alternative humaine obtenant autant de résultats
sinon plus qu’un médecin traditionnel).
Je
l’ai donc contacté pour en savoir plus sur les vermifuges naturels et la première
chose qu’il m’a conseillé de faire, c’est d’arrêter tous les vermifuges
chimiques que l’ont trouve chez les vétérinaires « classiques ».
Pourquoi ? Tout simplement
parce que ceux-ci contiennent
une molécule active s’appelant l’Ivermectine
qui est un véritable poison et
pollue nos prés.
Il
m’a posé la question : « Que faites-vous de vos
crottins ? » (Après avoir donné le vermifuge)
Avant
que je ne puisse répondre quoique ce soit, il m’a fait remarquer un phénomène
que j’ai effectivement observé mais par méconnaissance, je pensais que c’était
normal, il s’agit de la lenteur de
désagrégation des crottins.
En
effet, l’Ivermectine a un temps de rémanence (il s’agit de la persistance d’un état après la disparition de sa cause.
Source : dictionnaire Larousse) d’un an et demi !!!!.
Quand
nous savons que nous vermifugeons nos chevaux 3 à 4 fois par an, nous sommes en
droit de nous demander quel est l’impact que produit ce poison dans leur
organisme ?
Quelle solution adopter? Monsieur
Ancelet n’étant pas jardinier, il ne vous conseillera pas de planter telle
plante ou tel fruit dans votre jardin mais préfèrera si vous le souhaitez vous
orienter vers un aromathérapeute plus à même de vous conseiller.
Evidemment,
je tiens à vous rappeler que chaque
équidés étant différents, c’est volontairement que je ne vous indique pas
quel vermifuge il m’a conseillé ni sa posologie.
Pour
en savoir davantage, il faudra le contacter par téléphone.